La Fondation de l’abbatiale de Bellelay se réjouit d’annoncer sa prochaine exposition, You ask me to not give up up up, du duo d’artistes Pauline Boudry et Renate Lorenz. Une vaste installation qui conjure le vertige politique contemporain par l’excitation joyeuse de la vitesse.
En collaboration avec l’artiste et musicien Colin Self.
Exposition à découvrir du 22 juin au 31 août 2025, 11h-18h
La matinée s’ouvre avec un voyage hypnotique mené par le pianiste zurichois Nik Bärtsch, seul au piano et aux orgues de l’Abbatiale. Inspiré par le jazz, la musique minimale de Steve Reich et aussi par la philosophie orientale, sa démarche qu’il décrit lui-même de « ritual groove », est de faire respirer et remplir l’espace et le temps , avec une grande part d’improvisation. «Ma musique présente une affinité étroite avec l’espace architectural organisé, et elle est définie par les principes de la répétition et de la réduction ainsi que par des rythmes qui s’interpénètrent», décrit Nik Bärtsch, qui nous invite à considérer l’écoute comme un procédé actif et dynamique . «On peut entrer dans un morceau, l’habiter comme un espace.»
Nik Bärtsch Portrait 2021
Bio Nik Bärtsch:
Né en 1971 à Zurich, Nik Baertsch est pianiste, compositeur et producteur. Après des études à la Hochschule der Künste de Zurich, il étudie la philosophie, la linguistique et la musicologie à l’université de cette même ville. Il est le créateur d’une musique complètement personnelle entre jazz, funk et musique minimale avec le quatuor zen-funk Ronin et le groupe du rituel musical Mobile. Alors qu’il joue tous les lundis depuis plus de vingt ans dans son club Exil avec Ronin (le groupe et lui ont déjà fait des tournées en Asie, en Europe, en Amérique du nord et en Afrique), la formation acoustique Mobile se produit surtout dans le cadre d’installations. Un millier de concerts qui ont permis au monacal jazzman de développer un vaste réservoir de mantras, qu’il appelle modules, complications rythmiques et extatiques qu’il gravait régulièrement, soit pour le célèbre label ECM, soit pour son propre label. Avec ce nouvel album, désormais sur son propre label.
L’expérience se prolonge l’après-midi avec une rencontre envoûtante entre le chant soufi du poète égyptien Abdullah Miniawy (Le Cri du Caire) et le souffle continu des trombones de Jules Boittin et Robinson Khoury. Le célèbre trompettistes de jazz Erik Truffaz rejoint pour l’occasion ce voyage mystique vers la transe, où s’entremêlent liberté, spiritualité, l’Arabie lointaine, le jazz et les musiques du monde.
Après le succès retentissant de son projet Le Cri du Caire, dont l’album éponyme a été récompensé par une Victoire du Jazz dans la catégorie “Album de Musiques du Monde”, Abdullah Miniawy revient avec “Peacock Dreams”, le premier opus de sa nouvelle formation trio sur son label PPL Songs / Aghani El Khalq أغاني الخلق.
Accompagné des trombonistes Robinson Khoury (Prix Django Reinhardt de l’Académie du jazz au titre de l’année 2024) et Jules Boittin, Abdullah Miniawy propose la combinaison non-conventionnelle de trois instruments ténors. La profondeur lyrique de la voix du poète, chanteur et compositeur egyptien fusionne avec les capacités expressives audacieuses des deux trombones, lui permettant d’explorer des gammes sonores inouïes liant les traditions musicales occidentales et orientales.
À la croisée des répertoires et des époques, le Kronos Quartet est devenu, après 50 ans d’existence, une véritable légende du monde de la musique et une des aventures les plus passionnantes de notre époque. Le quatuor a révolutionné le monde de la musique par ses créations, ses spectacles et ses plus de 70 enregistrements (Astor Piazzola, John Cage, Kaija Saariaho, Terry Riley, Jimi Hendrix, Steve Reich, …). Au-delà de leurs remarquables qualités d’interprètes, les membres du Kronos Quartet sont des performeurs incroyables, faisant de chaque apparition scénique une rencontre privilégiée avec le public. Aussi à l’aide à l’aise dans la musique classique que dans les expérimentations les plus audacieuses, la pop, le jazz ou l’électronique, Kronos propose pour Bellelay un répertoire spécialement choisi pour ce lieu unique que représente l’Abbatiale et son acoustique spécifique, avec la volonté de faire vibrer les cordes avec une intensité maximale.
En guise de mise en bouche, l’organiste néerlandais Age-Freerk Bokma ouvrira la soirée avec une pièce de Philip Glass.
La série de concerts se conclut par une rencontre portée par la violoncelliste Estelle Revaz et les danseurs du Ballet Junior de Genève, où musique baroque et danse contemporaine fusionnent dans une chorégraphie des sens. Elle y interprètera les 11 Caprices pour violoncelle de Clément Ferdinand Barone Dall’Abaco. Un programme original, virtuose et créatif, qui promet une soirée unique.
musique improvisée
En guise d’éveil, la percussionniste française Camille Emaille ouvrira la soirée avec un solo brut, sensible et incandescent d’une vingtaine de minutes.